Si notre espérance de vie ne cesse d’augmenter, l’état général de nos dents,

lui, se détériore au fur et à mesure que l’on vieillit. Néanmoins, ce n’est pas une raison pour ne pas veiller à conserver des dents saines le plus longtemps possible.

 
D’autant que ce n’est l’affaire que de quelques gestes et d’un peu d’attention.

Certains facteurs peuvent, sur le long terme, avoir pour conséquence de fragiliser les dents :

  • la mauvaise hygiène buccale
  • le tabagisme
  • les maladies chroniques comme le diabète
  • les reflux gastriques : ces remontées stomacales acides, qui sont parfois chroniques, participent à ronger l’émail dentaire. Il est important de consulter son généraliste pour mettre en évidence les causes de ce phénomène, aussi parfois provoqué par la prise de traitements médicamenteux de longue durée
  • les chocs qui peuvent survenir entre les dents et les couverts, au moment du repas. C’est particulièrement fréquent chez les personnes atteintes de pathologies affectant le système nerveux, comme la maladie de Parkinson

 

Pourquoi les dents des seniors sont-elles plus sensibles ?

 
L’émail, la fine mais très solide couche minérale qui entoure la couronne (la partie visible de la dent, par opposition à la racine, qui s’enfonce dans la gencive) s’altère avec le temps. En cause, le fait que les minéraux qui le composent (entre autres, des éléments riches en calcium et en fluor) aient une durée de vie limitée. Leur disparition crée de microscopiques failles dans cette barrière censée protéger les parties sensibles de la dent (la dentine et la racine). C’est le phénomène de déminéralisation.

À cela viennent s’ajouter des changements physiologiques qui accompagnent le vieillissement, et affectent l’ensemble du corps. La production de cellules régénérantes, censées prendre la place de celles usagées, ralentit avec l’âge. Dans le même esprit, plus on vieillit, moins on sécrète de salive. Privée de ce fluide essentiel, aux propriétés antiseptiques et lubrifiantes, la bouche est plus exposée aux blessures, maladies parodontales et autres aphtes.

Enfin, l’encrage de la racine dans l’os de la mâchoire se détériore lui aussi au fur et à mesure que vous vieillissez. Ce processus est souvent la cause d’une maladie parodontale grave (parodontite), et/ou d’un rétrécissement important de la gencive. Lorsqu’une dent n’est plus parfaitement arrimée, il est important de la retirer rapidement, sous peine de la voir se transformer en refuge à bactéries et infections.
 

Une personne âgée peut conserver un sourire éclatant

 
Quelques mesures très simples permettent de prolonger la durée de vie de vos dents. Si ce n’est pas déjà le cas, commencez par apporter un soin particulier à leur brossage. Ce rituel quotidien doit être pratiqué, dans l’idéal, 2 fois par jour, pendant 2 minutes. Pensez à choisir un modèle de brosse adapté à votre bouche. Utilisez toujours un dentifrice au fluor. Ce dernier, en plus de participer à l’élimination de la plaque dentaire, a pour but de contrer les effets de la déminéralisation de l’émail en lui apportant fluor et minéraux. Pas besoin de noyer votre brosse sous la pâte. Une dose de la taille d’un petit pois suffit largement.

Effectuez régulièrement (entre 1 et 2 fois par an) une visite de contrôle chez votre dentiste. Il effectuera probablement à cette occasion un détartrage. Cette opération permettra d’éliminer la plaque dentaire et vous garantira plusieurs mois de tranquillité loin des problèmes buccaux.

Attention, les personnes trop âgées ou malades ne doivent pas, pour autant, abandonner le brossage des dents. Quitte à ce que l’opération soit pratiquée par un proche, ou une auxiliaire de vie. Dans ce cas, il est impératif de rendre la procédure la plus agréable pour le malade. Musique, encouragements et douceur de manipulation y participeront assurément. Le brossage électrique est aussi, dans ce cas, une option à considérer sérieusement, vu le peu d’effort requis pour le nettoyage complet des dents.